Le CTCM a été fondé le 12 février 1975 par louis CHOTT Bérubé et Régine Mainberger. Le Centre est né en fevrier 1975, à Montréal : c’était la création de l'École-Atelier en construction textile de Montréal ; il était localisé au 2315 rue Ste-Cunégonde dans le quartier Saint-Henri de Montréal. Il a été mis sur pied par louis CHOTT Bérubé et Régine Mainberger, deux artistes en art textile qui avaient démarré un programme textile au Centre des arts visuels, à Westmount. Régine Mainberger était aussi enseignante en impression textile à l'Université Concordia. Nous gardons d'elle le souvenir d’une personne d'action et entièrement dévouée à son milieu professionnel et tout particulièrement à ses étudiants. Louis CHOTT Bérubé était déjà à cette époque reconnue pour son intérêt et maîtrise des outils informatiques pour la création textile. En février 1990, ils recevaient le feu vert du Ministère de la Culture et à l’automne de la même année, l’accréditation de l’Institut des métiers d’art – Cégep du Vieux Montréal. Il a été fondé sous la présidence et direction générale de louis CHOTT Bérubé et Régine Mainberger en a été la première responsable pédagogique. Par la suite, madame Rachel Laperrière a agit en tant que présidente du conseil d’administration. Notre première cohorte d’étudiants a été accueillie en automne 1991. L’année précédente, nous avions dispensé un programme d’une seule année (attestation d’études collégiales) en construction textile. Un groupe de tisserands sont venus recevoir cette toute première formation. Nos premiers finissants du programme d’Études collégiales ont été présentés lors de l’exposition annuelle de mai 1994. À l’été 1994, le centre est déménagé au 1751, rue Richardson, atelier 5530 (édifice Nordelec) à Montréal. Il a aussi au même moment changé de nom pour devenir le Centre des métiers d'art en construction textile. Marielle Chouinard est engagée comme responsable pédagogique en remplacement de Régine Mainberger, qui a dû se retirer pour des raisons de santé. Elle est maintenant décédée. En plus de dispenser la formation initiale par le biais de son programme d’études collégiales, en collaboration avec le Cégep du Vieux Montréal, le Centre a pour mission de développer la recherche, la diffusion et l’innovation. Il a choisi de développer les métiers de la construction textile avec le soutien très marqué des outils informatiques, tant au plan de la création que de la production. Nous avons donc mis sur pied, au fil des ans, un laboratoire de pointe qui fait l’envie des grandes écoles en textile. Nos étudiants se font remarquer pour leur création en gagnant de nombreux prix nationaux et internationaux, autant pour les tissus destinés au secteur de la mode qu’au secteur du design d’intérieur. Le CTCM fait maintenant partie d’un groupe restreint de maisons d’enseignements nord-américaines où la formation est dispensée avec un environnement contemporain faisant appel aux ressources les plus modernes de notre secteur. Nos meilleurs diplômés ont trouvé un emploi comme créateur textile en industrie ou ont démarré leur propre entreprise en métiers d’art. D’autres ont choisi de poursuivre leur formation universitaire et certains travaillent pour d’autres créateurs textiles autonomes dans de petites unités artisanales. À l'hiver 1996, le Centre fait l'acquisition d’un métier jacquard qui deviendra un élément important dans sa reconnaissance internationale. Depuis 1997, le Centre organise des ateliers internationaux qui ont accueilli des artistes, professeurs et artisans venant de différents continents : Etats-Unis, Canada, Europe (Allemagne, Suisse), Australie, Nouvelle Zélande, Japon, Corée. Une dizaine d’artistes sont venus en 1997 et 1998 et le nombre a doublé depuis 1999. Le Centre est présent sur internet (en français et en anglais) depuis le printemps 1997. Il reçoit des demandes d’information de tous les coins de la planète, principalement des pays francophones. En mai 1998, le Centre change de nom une deuxième fois pour devenir le Centre des textiles contemporains de Montréal (The Montreal Centre for Contemporary Textiles). Cette nouvelle appellation (enregistrée en français et en anglais) rend bien compte de ce que nous sommes devenus et du type de formation que les étudiants et stagiaires reçoivent en nos lieux. Depuis sa fondation, nous avons eu des stagiaires de différents pays : Allemagne, Australie, Belgique, Côte d’Ivoire, Etats-Unis, France, Maroc, Philippines, Sénégal. À l’automne 1999, le Centre a été sollicité pour collaborer avec l’ACDI au développement et à la consolidation d’entreprises artisanales en tissage aux Philippines. Un de ses professeurs, Adrien Landry, y a passé deux mois (hiver 2000) et des stagiaires philippins sont venus au Centre poursuivre leur formation. D'autres projets similaires verront probablement le jour dans les prochaines années. À l’automne 2000, le Centre lance une exposition d’envergure internationale dans le but de faire connaître la création textile contemporaine. L’exposition a comme sujet le tissage jacquard et porte le titre « e-textiles ». Elle regroupe les œuvres de onze artistes internationaux et une galerie virtuelle d’œuvres de nombreux autres artistes et étudiants. Elle est lancée au Musée d’art contemporain de Montréal et circule au Canada (Halifax, Fredericton, Toronto, Vancouver, Yellowknife) et en Australie. Un Cdrom accompagne l’exposition. Le Centre récidive en 2006 avec une exposition semblable connue sous le nom « Jacquard en tête ». Les principaux défis du CTCM depuis sa fondation ont été de maintenir et de consolider un programme de formation professionnelle et de perfectionnement pour les créateurs textiles et de développer une expertise internationale et une technologie de pointe en tissage, tricot et broderie. Les défis à relever au cours des prochaines années seront, d’une part, d'attirer une clientèle internationale sur une base régulière dans un programme spécialement conçu pour répondre à ses besoins et, d'autre part, de diffuser à l'échelle internationale les textiles des créateurs émergeant du CTCM. Des collaborations avec d'autres partenaires institutionnels et privés seront établies et des ressources humaines et financières seront consacrées à la mise en œuvre de ces projets d’envergure.